Jordan
a eu de nombreux tirs victorieux tout au long de sa carrière.
Mais il y en a un qu'il ne pourra jamais oublier. C'était
le 14 Juin 1998. Comme l'année passée en finale contre
Utah. Mais cette fois, les Bulls avaient trébuché
contre indiana en finales de conférence ils n'avaient pas
l'avantage du terrain en en finale contre les Jazz. Et dans ce 6
eme match, de retour chez eux, les Jazz sont prêts à
égaliser à 3 victoires partout dans ces finales: ils
mènent 86-85, malgré les 43 pts de Michael Jordan.
Chicago a la possession de la balle, grâce à une interception,
quelques secondes plus tôt, de Sa Majesté. Jordan voit
l'espace dont il dispose pour aller où panier, que seul Russell
bloque. Il sait que John Stockton ne se permettra pas de quitter
sa garde sur Steve Kerr, à l'aile, pour aider Russell. Tous
se souviennent qu'à la même époque, en 1997,
Jordan avait passé la dernière balle à ce même
Kerr, contre toute attente, et que c'est l’arrière
qui avait inscrit le panier victorieux pour le titre. Jordan doit
donc jouer le un contre un avec Russell. A 6 secondes et six centièmes
du buzzer, Michael Jordan part en tête de raquette, dribble
en cross over, se baisse avec une souplesse à une vitesse
incroyable et feinte Bryon Russell collé à ses basket
Surpris, son adversaire trébuche, le temps semble s’arréter.
Un moment de grâce. Michael Jordan arme son Jump shoot dans
les airs, Russell à ses pieds. L’horloge indique 5
secondes 2 centièmes lorsque le ballon touche le filet. Michael
Jordan à inscrit ce panier, « the last shot ».Chicago
s’impose 87-86 et les Bulls réalisent leur «
three peat ». « Quand Russell est arrivé à
ma hauteur, j’ai pris l’avantage. Je n’ai jamais
douté. Je n’ai jamais douté tout au long du
match » assurera plus tard le héros. Le delta Center
s’éteint alors sur ce dernier geste, d’une folie
et d’une magie absolues, qui resta alors comme l’ultime
image de la légende. Michael Jordan stoppera en effet sa
carrière, avant de faire, on le sait, volte face cette saison.

Dimanche
14 Juin 1998 , Michael Jordan est seul. Réfugié sur
un sommet que la grâce de son geste magnifie. Sur son crâne
luisant , les faisceaux des projecteurs ricochent et lui tissent
une couronne céleste . Le chrono égrène les
dernières secondes d’une empoignade au suspense démantelé.
La pureté de son shoot , dans l’axe du panier dessine
les contours d’un royaume façonné en treize
ans de règne. Jordan est le roi des airs .
Nous
sommes en pleine finale NBA , match 6 , dans le match opposant les
Bulls de chicago et les Jazz de Utah. Delta Center de Salt Lake
City . Une fraction de secondes plus tôt , un dribble ravageur
a coulé bryon Russell , dernier défenseur à
s’accrocher aux baskets de MJ avant l’inévitable
exécution . 19 000 paires d’yeux fixées sur
lui et 65 millions d’ Américains devant leur téléviseur
ne manque rien de ce geste infaillible . Magie de l’instantanée
, tout va très vite , mais tout le monde vie au ralenti .
Le ballon caressé par les doigts du précieux numéro
23 , alors qu’il ne reste que 6.6 secondes à jouer
, transperce avec une douceur exquise les mailles d’un filet
avide de cette offrande suprême . Score final : 87-89 . Victoire
pour MJ et les Bulls . Sixième trophée pour Jordan
.
Avis
de « His Airness » :
Au cours de cette partie inoubliable , la dernière minute
prodigieuse est tout simplement le symbole d’une carrière
emblématique . un moment jordanesque comme dirait Georges
Eddy . Récit. John Stockton , d’un panier à
trois points , à 42 secondes de la fin de la partie , vient
de donner une avance décisive aux Jazz (86-83) . Cinq secondes
plus tard, sur la remise en jeu des Bulls , je marque d’un
lay-up éclair . Mon empreinte sur le destin final est posée
. Alors que les Jazz maîtrisent encore le sopérations
, c’est de nouveau Jordan , d’un geste félin
, qui subtilise le ballon dans les bras musclés de Karl Malone
, alors piégé . il reste 18.9 secondes à jouer
. Une éternité pour Mike UN calvaire pour les Jazz.
« A cet instant, le match m’appartient , plus rien ne
compte pour moi. J’ai l’impression que tout bouge au
ralenti , je suis le maître du parquet, je devine les intentions
de la défense . JE vois Russell devenir ma proie »
dira MJ , avec les crocs d’un pitt-bull racontant son dernier
festin.
Michael
a toujours su desserre les étaux des défenses et étouffer
la créativité des attaquants adverse pour arriver
à ses fins .. Ce flair , aiguisé par une rage tenace
de prouver qu’il est et restera le meilleur de tous , l’a
toujours sublimé . « Ce finish est le meilleur scénario
. Jordan est devenu un héros vivant « , affirme Phil
Jackson , coach gourou aiguiseur des sens du fauve des parquets
. Ce second triplé , sixième titre en huit ans , a
été le plus difficile à obtenir .
Pour
la seconde fois en playoffs , sous l’ère Jordan , les
Bulls ont été poussés au septième match
dans une série par les Indiana Pacers , lors de la finale
de la Conférence Est . Symbole du destin , comme en 1993
, face aux Suns de Phoenix . Chicago commence les NBA Finals sans
avoir l’avantage du terrain . Michael Jordan n’hésitera
pas à confier que ses derniers titres occupent une place
spéciale dans son cœur .
Torpillé
en six matchs par les Magic d’Orlando
Tout
a recommencé par un retour surprenant sur les parquets .
Lors de son come-back en 1995 , les17 matches de saison régulière
de Jordan , flanqué du numéro 45 , ne seront pas suffisants
pour conduire les Bulls au-delà du second tour des playoffs.
Torpillé en six matchs par les Magic d’ Orlando , loin
de sa forme habituelle Michael sera le fossoyeur des Bulls . un
rôle pas vraiment taillé pour sa dimension. «
L’équiipe avait été complètement
démantelée et les joueurs n’avaient jamais vécu
ce culte de la victoire qui était en nous » , argumentera
–t-il , avant de faire son mea culpa : « Mentalement
je savais ce que je voulais faire , mais physiquement je n’y
arrivais pas ».
Eté
1995 MJ s’entraîne comme un dingue , pendant que Jerry
krause s’acharne à reconstruire une véritable
machine de la guerre. Expédie Wil pErdue à San Antonio
en échange du truculent tatoué Dennis Rodman , ancien
tortionnaire de Chicago, àl’époque des Bad Boys
de Detroit . C’est la pièce manquante du puzzle «
BULLS » .
Avide de revanche , Chicago aligne les victoires avec un appétit
d’ogre . Le 16Avril 1996 , au Bradley Venter , après
une victoire 86-80 contre les Bucks de Milwaukee, les Bulls deviennent
la première franchise de l’Histoire à atteindre
le cap de 70 matches gagnés dans une saison . 72 victoires
en 82 matches . Jordan ,malgré sa belle moisson de ditinctions
individuelles , huitième titre de meilleur marqueur , MVP
de la saison et du All Star Game , n’a qu’une seule
obsession : sa bague de juin. Symbole du titre .Miami , New Tork
, Orlando trinquent en playoffs , avant de la place du guillotiné
aux Supersonics de Seattle mené par Shawn Kemp et Shrempf,
décapités en six manches par l’impitoyable armada
du mVP des Finals , Michael Jordan . »Ce titre , je ne peux
le décrire .Il est assez spécial pour moi , surtou
que je le remporte le jour de la fête des pères ».
Saison 1996-1997. Enfin , les Bulls se décident payer Michael
Jordan à sa véritable valeur : 30 millions de dollars
la saison . Le démarrage de la franchise est fulgurant .
12 victoires , pas la moindre défaite . Le finish est pourtant
éprouvant . Malgré les 69 victoires , qui élèvent
le total dees Bulls à 141 victoires sur deux saisons , un
record historique , les tensions entre le rondouillard general manager
, Jerry Krause , rejeté par Jordan et ses coéquipiers
, et Phil Jackson génèrent un climat de guerre lavée
, amplifiée par les délires et les dérapages
incontournables de Dennis Rodman.
Washington , Atlanta et Miami se dressent sur la route des NBA Finals
, et sont éjectés avec autant d’aisance . Puis
viennent les Jazz. Des Barbouzes de la castagne enveloppés
dans une laine trompeuse. Porté s par leur duo fétiche
Malone - Stockton , les Jazz poussent la série à 2-2
. on parle de fin de règne , on pressent les Bulls au bord
du gouffre avant un cinquième match crucial à Salt
Lake City , la ville du MVO de la saison régulière
, Karl Malone. Une distinction que Jordan prendra comme une insulte
àa son talent .
Intoxiqué
par une pizza ingurgitée la veille , fiévreux , longtemps
incertain, Jordan se soigne en perfusant la défense des Jazz
. 38 points , donc un panier crucial qui donne un avantage définitif
aux Bulls (90_88) . Saisi dans ce tourbillon héroïque
, Jordan , sitôt la partie terminée , restera cloué
au vestiaire allongé , durant 45 minutes . »Je m’étais
levé à 3 heures du matin. J’ai vomi tout ce
que j’avais mangé. Je ne me suis jamais recouché
. Sur le trajet du match , je buvais du cxafé pour rester
éveillé. Toute la seconde mi-temps , j’ai joué
en étant déshydraté . Je pouvais tomber dans
les pommes à tout moment . Plus tard , j’ai réalisé
que j’avais mis ma vie en danger , tout ça pour un
match ». Il poinçonnera le sixième acte de son
ticket magique à Chicago : Une passe à Steve Kerr
pour le shoot victorieux . Un an plus tard , à ce même
stade , NBA Finals 98, mêmes adversaires , mêmes effets
. Jordan est encore l’option décisive. Pour l’action
finale.
Onction suprême d’un superman dont l’incroyable
force réside dans son immense pouvoir du jeu.
